mardi 12 janvier 2010

Oh neige immaculée!

Oh neige immaculée qui en tombant
Ne ravit que les enfants
Et rend ainsi rues et trottoirs glissants

En cet hiver hyper froid
Ne te rends-tu pas compte que tu remplis les gens d'effroi
Et que les voiries des villes et des cités
Sortent leurs engins adaptés
Tonnes de sel à bord chargés
Pour être sur tous les accès déversé

Pauvres contribuables
Ne sentez-vous pas coupables
Que votre argent va être utilisé
Pour que vous puissiez marcher ou rouler
Sur les macadams mouillés et salés
Qui ne servira qu'à ne point glisser
Et que d'accidents ainsi évités

Mais que de pattes de chiens blessées
Que de carrosseries attaquées
Que de chaussures en cuir ou daim abîmées
Que de neige salie et d'eaux usées
Qui dans les lacs ou nappes phréatiques vont se déverser
Et ainsi bien les polluer

Il y a encore les chemins des forêts qui sont épargnés
Et où avec un certain déplaisir nous pouvons encore glisser
Faire des pirouettes à faire pâlir d'envie
Des patineurs confirmés qui s'entraînent toute leur vie
Même si la chute n'est pas encore vraiment contrôlée
Et qu'elle nécessite encore d'être travaillée
Quelque col du fémur ou bras cassé
Quelques ligaments déchirés
Quelques vêtements arrachés

Et de retour à la maison nous ne pouvons faire que le constat
De se dévêtir tant bien que mal et d'évaluer les dégats
Et c'est toute courbaturée
Qu'au moyen d'une patte mouillée
Je nettoie les coussinets des mes chiens tout salés
Que j'essaie de nettoyer
Ma grande doudoune toute dégueulassée
Que je contemple mes genoux bleutés
Que je panse mes orteils gelés

Oh neige immaculée qui en tombant
Ne fait la joie que des enfants
Ne peux-tu tomber que la nuit
Et rester à 1000 mètres te suffit
Afin que ceux qui vivent en plaine
Ne souffrent d'aucune peine!
Car quel plaisir tu as
A tomber si bas
Hein, dis-moi!
Haha, tu reste quoi
Bien fait pour toi!

(Bon, je sais que la fin laisse à désirer
Mais il me faut téléphoner
Afin de me renseigner
Si je peux me faire rembourser
Un truc que j'ai payé
Alors je vais te laisser
Cher lecteur médusé
Par mon art ici confirmé)

2 commentaires:

rene chabriere a dit…

La photographie

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Je me souviens de ma chambre d'enfant. La mousseline
des rideaux sur la vitre était griffonnée de passementeries blanches, je m'efforçais d'y retrouver l'alphabet et
quand je tenais les lettres, je les transformais en dessins
gué j'imaginais. H, un homme assis ; B, l'arche d'un pont
sur un fleuve. Il y avait dans la chambre plusieurs coffres
et des fleurs ouvertes sculptées légèrement sur le bois.
Mais ce que je préférais, c'était deux boules de pilastres
qu'on apercevait derrière les rideaux et que je considérais comme des têtes de pantins avec lesquels il étai défendu de jouer.

Max JACOB
« Le cornet à dés »
(Gallimard, 1945)

rene chabriere a dit…

Dominique Fourcade Rose-declic XXIII



En lisière autant que central le beau ses crimes que tient la rose infurieuse
Toute la nuit et encore le lendemain j'ai séparé isolé les choses tenté d'arrêter ou de rompre en vain il y a toujours plus bas des reseaux de conducteurs que personne ne peut atteindre

Ou un relais inexpiable qui rétablit les séquences
Rien
De la nuit ni du lendemain rien n'est déconnectable
Le beau catégorie cruelle la plus cruelle par trop cruelle on
ne 'en extraie pas c'est toute forme que prend l'existant
Il est dans le force de l'oeil qui voit
Rose jet du monde assourdissant dans l'évier
Rose très différente vaisselle qui sèche
Crime du beau